• Le retournement est une opération délicate, mais intéressante et bien utile si on peut la pratiquer aisément.

    Le Figaro étant un bateau dont le poids et l'encombrement sont assez "favorables", j'ai toujours eu dans l'idée de m'organiser pour réaliser cette opération aisément et avec un maximum de sécurité.

    Le "modèle" proposé par un Figariste (inconnu) émérite dans un cahier ASCOFI (croquis ci dessous) m'avait intéressé. 

     


    Je m'en suis inspiré, en l'adaptant  à ma configuration et à mes équipements.

    Dans un garage confortable et prévu pour hiverner et entretenir mon Figaro, j'ai fixé deux palans sur les murs latéraux, le plus haut possible. Je les ai relié par des grosses sangles (élingues) glissées sous la coque.

          

    Équipé ainsi, soulever le bateau est extrêmement aisé, et peut même être réalisé seul (mais c'est très long).

    La grosse difficulté est de conserver un parfait équilibre longitudinal, le risque étant que le bateau bascule vers l'avant ou vers l'arrière.

    Il faut donc trouver le point d'équilibre en écartant au maximum les sangles, et surtout en les maintenant écartées par des retenues vers l'avant et vers l'arrière, sinon les forces feront que les sangles se rapprocheront l'une de l'autre, et....la coque basculera !

        

    Il m'a fallut faire de nombreux essais pour trouver la bon placement des sangles sur la coque ( à chaque fois soulever le bateau, le poser, déplacer les sangles, des fois 1 seul centimètre, resoulever, constater si l'équilibre y est...etc....etc....

    Pour le retourner seul, j'ai mis 1/2 journée.....pour le retourner à 2; 1 heure !

     

    Petite animation du retournement:

    Pour déclencher l'animation, "rafraîchir" la page ou faire F5

     

     

    Remarque non négligeable: la dérive avait été préalablement enlevée, le système décrit ci dessus permettant aisément de le faire.
    Il suffit de poser le bateau "lest sur le sol" (la dérive repose alors aussi sur le sol), d'enlever l'axe de la dérive, puis de soulever le bateau avec les palans: la dérive sort naturellement de son puits en restant posée sur le sol.


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    On se rend compte de l'état de la jonction étrave/bordé de fond.

    Le troisième bouchain n'a pas encore été poncé.

    Le deuxième bouchain (donc en bas sur la photo) a lui, été poncé.

     

     

     

     

    Et on recommence l’opération infernale:
    ponçage des bordés qui n'avaient pu l'être quand le bateau était dans l'autre sens.
    Sauf que cette fois ci, la coque étant retournée, les surfaces à travailler étaient plus "à portée de main".
    De plus, avec la ponceuse branchée sur l'aspirateur, il n'y a pas de poussière ambiante.

     

    Traitement époxy de la coque                                                                                                                                                                               

     

    J'ai commencé par le bordé de fond, partie la plus horizontale.
    Puis j'ai continué par les bordés voisins en prenant soin d'incliner la coque de manière à être le plus horizontal possible.
    Ce n'était jamais vraiment possible, car dans un bateau, rien n'est droit, rien n'est horizontal, tout est courbe et inclinée.
    J'ai donc très souvent "remonté" les coulures, en attendant ponçage et rattrapage des différences de niveau.

    Ci dessous, vue de la coque inclinée pour essayer d'avoir le deuxième bordé à peu près horizontal.
    (horizontal sur l'arrière, un peu moins sur l'avant)

     

     

     

    Traitement de l'aileron                                                                                                                                                                               

    Une fois toute la coque bois parfaitement poncée, je me suis attaqué au lest en fonte, dont le revêtement avait souffert.
    La fixation et la jonction avec l'aileron le prolongeant étaient correctes: donc je n'ai rien démonté.

    Ponçage du lest avec meuleuse et ponceuse gros grain, puis brossage métallique pour éliminer au maximum les traces de rouille.....mais impossible d'aspirer au fur et à mesure, donc maximum de poussières et particules projetées: travail avec masque obligatoire.....un bonheur quand on porte des lunettes !
    Une fois toute les traces de rouille éliminées, élimination des poussières, nettoyage et dégraissage à l'acétone.
    Puis j'ai traité la fonte au chromate de zinc (bombe aérosol de chez Soromap), ce qui a déposé un léger voile sur le lest.
    Précision: c'est le traitement conseillé par JJ Herbulot dans le dossier de construction.

    Suite du traitement: application de résine époxy avec renforts en tissu de verre pour la semelle (je tenais à ce renfort, car le bateau sera amené à se poser souvent sur sable et vase).

    Comme les côté du lest sont des surfaces verticales, j'ai du répéter les opération de prse de résine + poçage, ma résine étant très liquide, avait la mauvaise habitude de couler.......

    Persévérance et huile de coude mon permis d'obtenir un résultat satisfaisant.

    Peinture de la coque                                                                                                                                                                               

     


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